Le conte de Karnas, le drakan fidèle du Très-Haut

Un conteur se retrouvait assied près d'un feu. Une petite foule s'était réunit autour de lui, car le conteur s'était déjà créer réputation. Mais aujourd'hui, il s'apprêtait à conter une histoire bien différente que de coutume. Je m'apprête donc a vous rapporter les paroles du conteur, mais n'oublier pas que nous avons un siècle d'avance sur le conteur, car l'histoire se crée avec vous.

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Jelaads réunis aujourd'hui, sachez que nous nous dirigeons dans l'infinité des limbes où peuvent conduire l'esprit, dans la profondeur éclatante des songes face au Roy-Soleil, dans la miroitante pensée semblable à un simple filet d'eau. Je vous vois déjà hésiter à me suivre lors de ce long voyage, périple, quête. Vay, c'est une quête que je m'apprête à vous conter. Longue quête, car long est le chemin du Voriasham, et tel était l'unique quête de notre protagoniste.

J'ai réunit au cours des années maints manuscrits relatant de la vie de Karnas, signifiant le sans nom dans la langue de sa race, les drakans. Ces manuscrits, je les ai relis encore et encore, de l'aurore au crépuscule, m'arrêtant seulement pour prier le Très-Haut, car tel est notre devoir, pour recommencer la lecture des parchemins le lendemain. Seulement, je vis rapidement que de par la main de Thoteb, les écrits changeaient. Les évènements que je croyaient au commencement de l'histoire, se retrouvait maintenant être la conclusion, ce qui semblait être l'apogée ne devenait qu'une simple altercation. Ô Thoteb, pourquoi ne nous laisses-tu lire l'histoire de la quête d'illumination de Karnas? J'allai voir un sage vizir, qui répondit à ma question. Il me dit que c'est le Roi-Soleil qui demanda à Thoteb d'altérer cette histoire, car la route pour le Voriasham doit être unique à chacun, et qu'on ne devait suivre l'histoire de l'un pour y accéder.

C'est ainsi que je me trouve devant vous, jelaads, prêt à vous raconter une histoire qui n'a nul commencement et nul fin. Vous vous douter donc bien que la route sera longue.

Nous voila donc au zénith. Neh mes frères, ne regardez vers le ciel car c'est la nuit, mais c'est bien l'histoire qui vous illumine de son zénith. C'est au zénith que le Roy-Soleil contemple entièrement son royaume et que son simple regard nous réchauffe et nous pèse. Là, était un drakan. Un drakan n'est neh un homme, jelaads, il est un lézard auquel on a donné conscience et qui fut enfermé dans l'opale de la sagesse et la connaissance. Il était étendu sur une pierre plate, recevant dans tout son corps la chaleur du Très-Haut, réchauffant son sang, altérant ses perceptions. La pensée coulait en son esprit, le Roy illuminait ses songes. "Ô Père des cieux! Toi dont le verbe est créateur! Guide moi, car je dois guider ton peuple. Offre moi la houlette mon Père, que je devienne berger!". C'est ainsi mes frères, qu'il reçu la bénédiction du Très-Haut, qu'Il lui offrit ses dons. Mais il se devait encore de convaincre le peuple élu et de leurs prouver sa valeur.

Ah mes frères, je vois déjà poindre l'aurore. Allez à la prière jelaads et que ceux souhaitant me suivre sur cette route sinueuse, me retrouve ce soir.

Le second soir, tous les kheijans de la veille se retrouvèrent autour de conteur. C'était également ajouté quelques Eleh'azir, intrigués par ce que leurs avaient racontés leurs jelaads sur ce nouveau conte.

Ah, mes jelaads! Je remercie le Très-Haut de vous voir tous revenus, prêt à entendre la suite du conte du serpent des sables. Aujourd'hui nous n'apprendrons pas comment Karnas retrouva la fleur de thé légendaire, ni comment il passa tous les tests du clan vizir ou encore comment il affronta a lui seul une horde de gorlak. Neh, ce que nous apprendrons aujourd'hui, est tout autre. Nous verrons mes frères, comment se retrouvent lier tous les contes, mythes... légendes. Vay mes frères, tout comme cette histoire, une légende n'a de fin que dans l'oubli, mais vivra et influencera l'histoire et les destinées si elle perdure dans les mémoires.

La légende qui s'entrelacera aujourd'hui au conte, est celle des hommes sans ombres. La légende veut que ces hommes firent des actes d'une telle hérésie, que le Roy-Soleil lui-même leurs priva de son éclat à jamais. Ainsi Il les condamnèrent à vivre dans l'ombre éternelle, celle de leurs cœurs et de leurs âmes, dont aucune rédemption n'est possible. Ils portent le nom d'homme sans ombre, car on ne peut apercevoir l'ombre à leur pied, mais éloigné ce mirage mes jelaads, car leurs âmes en sont remplies.

Un jour Karnas, accompagné d'un pacha du nom de Lawreth Ibn Sheif et de la doyenne de ce temps du nom de Finehza Litzera, s'arrêta dans des ruines au cours d'une mission dans le khandraas. Suivi de la doyenne, il alla puisé l'eau à l'oasis qui était tout prêt. C'est alors qu'il le vit. L'exilé, tel fut-il appelé par la suite, maniait magie profane pour scellé l'entrée du mystérieux repère des djinns (voyez mes frères! comme les contes s'entrelacent). L'homme, sous la sommation de Karnas, montra la marque du clan vizir à l'intérieur de sa paume. Que le Très-Haut vous préserve de voir de tels choses, la marque était rayée par d'imposantes brûlures noires, démontrant qu'il fut banni du clan vizir. L'homme dit bien peu de chose, mais ce qu'il dit laisse songeur: "Deux sur trois", ainsi quelque soit sa tâche, l'homme en avait presque terminé. Avant que Karnas ou la doyenne puisse intervenir, l'exilé avait disparu.

Karnas alla faire son rapport au Grand Vizir, puis au Cheikh en personne, mais ni l'un ni l'autre n'avait connaissance d'un vizir récemment banni.

Ah, il commence a se faire tard mes frères, vos femmes et vos enfants vous attendent. Songer donc à les amener ici demain soir. Pour l'heure, allons prier, car tel est notre devoir.