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 BG de Zulima

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Hyara Myriakis, hastane
Kumara Zaidi, Kheijan
Zabira, Kheijan
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Zabira, Kheijan
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Zabira, Kheijan


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MessageSujet: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 16:02

Apportez commentaires et impressions, je vous rejoint cette fin de semaine.

Elle aurait dû naître homme. Voilà la conclusion à laquelle aboutissait son père. Nul n’aurait jamais cet aveu de sa part, mais c’était ce à quoi il croyait profondément. Physiquement parlant, il n’y avait pas à s’y méprendre, sa fille était une femme, et jolie, même. Elle obéissait, semblait d’une réserve semblable à celle de sa femme. Là était tout le problème. Elle pensait trop pour une femme. Qu’il relâche à peine sa poigne sur elle et elle se permettait de parler avec des clients étrangers, et même de marchander ! Qu’elle les distraie en apportant le thé ou en dansant, cela ne le dérangeait pas, mais qu’elle s’immisce dans les échanges comme si quoi que ce soit lui appartenait, ou même comme si elle se croyait meilleure que lui, il ne pouvait le tolérer. Quand elle entreprit de son propre chef une négociation avec un étranger de passage, il la traîna jusqu’à leur tente et lui fit passer le goût de recommencer. Elle lorgnait toujours vers lui quand il marchandait, mais au moins maintenant, elle ne s’imposait plus.

En plus, elle passait son temps dans les écuries. Après avoir fini ses tâches, bien sûr, pour ne pas trop se faire gronder. Il était trop mou avec elle. Il ne pouvait s’en empêcher en la voyant calmer les bêtes en fredonnant. Fort utile quand les vents se levaient et qu’une tempête de sable s’annonçait… Ah vraiment, par Adiya, pourquoi avait-il fallu qu’elle naîsse femme ? Encore heureux qu’elle portait le voile sans rechigner…
Malgré tout, il voulait son bonheur, et qu’elle se trouve un mari digne de ce nom. C’était pourquoi il se mêlait de son éducation, car sa douce femme ne suffisait à dompter cet être. Il y avait bien beau qu’ils fussent nomades, elle aimait trop voyager pour son propre bien. Une fois mariée, si son époux décidait de s’établir de manière permanente à un endroit, elle fanerait comme une fleur sans l’eau si précieuse. On ne pouvait rêver de parcourir le désert jour et nuit, sans attaches, en étant autre chose qu’un homme.

Il n’en serait pas là aujourd’hui s’il avait été stricte dès le début. Semblable à un cheval à qui l’on laisse trop de liberté et qui fini par devenir paresseux, il devait tout reprendre depuis le début avec elle. En étant ferme. C’est d’ailleurs ce qu’il entreprit, mais ne put terminer. Il mourut avant, ainsi que sa femme.

Son frère aîné devint son tuteur, et ils abandonnèrent déserts et oasis pour rejoindre Najar’him. Intimidée par la grandeur, la magnificence et l’opulence de la cité, elle perdit pour un temps béni des Cilias sa langue. Malheureusement, quand elle se fut habituée aux échoppes et aux étals barriolées de couleurs, sa tendance à trop parler revint. Son frère fini par comprendre qu’il devait se montrer autant sinon plus autoritaire que son défunt père avec elle si il ne voulait pas qu’elle l’accable de honte.
Elle ferait une merveilleuse épouse pour un homme faible et sans talents. Ce n’était pas le cas des hommes du Khandraas. Elle devait être domptée, car sinon elle resterait un poids inutile dans la tente, impossible à marier.


+ Elle était jeune, jeune et curieuse, à cette époque bénie où ils habitaient le Harras familial, sis près d’une oasis importante. Le savoir-faire de leur père, ainsi que l’influence de leur grand-père, avaient réussit à leur assurer confort et tranquilité. Un mot bien étrange à son esprit résonnait pourtant quand elle contemplait avec fierté l’accomplissement paternel : verdoyant. Elle en ignorait le sens, mais c’était à son avis, qui importait peu, le seul terme qui convenait.

Ils auraient pu s’occuper des chevaux et des dépendances par eux-même, le noyau familial, constitué de son père, Hajjad, sa mère, Alima, son frère aîné , Nazîr et elle-même, la-trop-curieuse-pour-son-âge Zulima. Cependant, leur père avait bien fait comprendre à ses enfants que son devoir, en tant qu’éleveur de chevaux prospère, était d’aider à enrichir leur peuple en engageant d’autres Kheijans, pour faire circuler la richesse et le savoir. Et pour mieux rouler ces chiens d’étrangers qui imaginaient pouvoir acheter leurs meilleures bêtes pour un peu d’or ! Oh ça c’était certain, ils payaient le prix fort pour des bêtes… raisonnables. Raisonnables en le sens que même un âne boiteux du Khandraas valait davantage que ce qu’ils considéraient comme des chevaux. L’attentif Nazir l’avait très vite compris, et l’appliquait quand il participait aux négociations. Zulima en aurait bien fait autant si elle n’avait su le regard d’aigle de son père jamais bien loin d’elle et de ses moindres gestes.
Ils recevaient parfois la visite de leur grand-père, Ezkabir, et les prières n’en étaient que plus ferventes. À l’aube, pour saluer le Roi-Soleil et célébrer sa venue, à son zénith, pour se soumetre à sa puissance et au crépuscule pour lui donner l’ardeur de traverser son périple nocturne sous les sables. Sans oublier, bien entendu, la silencieuse lamentation des femmes au milieu de la nuit pour implorer son retour. À chaque venue, son grand-père choisissait les femmes qui auraient à accomplir le rituel jusqu’à sa prochaine visite. Seule la femme désignée se savait l’être, car ce rituel leur accordait par trop d’importance et donc, ombrageait la supériorité des hommes. Un manquement ne pourrait qu’amener le pire des malheurs sur l’oasis et sur celle qui avait fauté. Bien entendu, quiconque ayant un point de vue extérieur sur ce rôle comprendrait aisément qu’il ne s’agissait que d’un stratagème pour garder les femmes par trop énergiques assez fatiguées pour qu’elles ne puissent qu’accomplir leurs tâches.

Les années passèrent, le Harras s’agrandit encore, les apprentis et les femmes de leurs familles se succédèrent, son frère gagna en sagesse et en ruse, elle-même en docilité feinte et en interrogations. Souvent, quand une question la turlupinait trop, elle attendait que Nazir se sente bien indulgent, comme après un bon repas et un excellent thé, pour le presser de tous ses doutes. Auxquels il répondait la plupart du temps. Ce partage de connaissance devint bientôt une monnaie d’échange aux yeux de la jeune femme. Il lui semblait que son frère répondait de manière plus complète à ses questions lorsque les tâches étaient complétées ou qu’elle s’était montrée exemplaire devant un étranger. Elle dérogeait parfois, ayant de moins en moins de doutes, mais tentait de se reprendre par la suite.

Le Harras et ses dépendances en vint à accueillir près d’une cinquantaine de personnes de manière permanente. Du matin au soir, il débordait d’activités diverses, les femmes s’occupant de la cuisine et des hommes dans des tentes prévues à cet effet, alors que lesdits hommes marchandaient et partaient en expédition pour accroître le nombre de têtes dans l’enclos. Elle ne pouvait les suivre, mais s’éclipsait dès qu’elle le pouvait pour aller s’occuper des bêtes. Pas de dressage ou rien que ce soit qui aurait pu déplaire à son père, mais elle leur apportait de l’eau et des fourrages frais. En son cœur, leur élevage valait au moins autant que celui du Cheikh en personne, et le Harras des Quatre Vents était une Petite Najar’Him. Pensées bien vaniteuses, mais qui n’ombrageaient personne à sa connaissance. Celui lui donnait le sourire que de voir, comme une ruche, les gens s’affairer. Et elle se permettait de rêver. Si Nazir ne se mariait pas, il devrait la garder avec lui quand il hériterait des biens familiaux, car elle serait la femme qui devrait montrer aux autres quoi faire. Elle échapperait ainsi au mariage, qui lui semblait tout sauf nécessaire.

Elle fut nommée pour les rites nocturnes. Elle en fut réellement honorée et s’y appliqua avec fierté. Les premiers mois, tout du moins. Ezkabir était retenu en la Sainte Cité, et son retour se faisait attendre. Elle ne pouvait toutefois pas déléguer ces responsabilités à une autre, et elle avait tant à faire qu’elle se couchait, épuisée, pour mieux se lever quelques heures plus tard et demeurer éveillée dans la froideur de la nuit, tous ses songes tournés vers la tâche à accomplir. Voilà, c’était devenu une tâche.

Ezkabir ne revenait toujours pas et une jument, engrossée depuis un bout, allait bientôt mettre à terme. Le travail dura longtemps, et elle dut y participer, éclairés à la seule lueur des torches dans la stalle de l’enclos. Ils ne virent pas le temps passer, car le petit s’était présenté par le siège et c’était toute une affaire de le remettre à l’endroit pour qu’il puisse sortir. La jument était épuisée sous ses efforts, et rien ne semblait possible pour faire sortir le poulain. Les hommes hésitaient quant à l’animal à sauver. En tuant la mère, ils pourraient récupérer le petit, mais il n’était pas assuré qu’il vive et devienne fort. Ils n’était même pas assurés que ce soit un mâle. Cependant, en tuant le petit, ils risquaient de blesser la jument, qui avait donné naissance auparavant à une progéniture florissante.

Leur indécision fit mourir les deux. La jument d’épuisement, le poulain de suffocation. Ils sortirent de la stalle et furent éblouis par les rayons du Très Haut. Elle en fut mortifiée alors même que les autres réalisaient qu’ils avaient passé la nuit auprès des bêtes. Elle tomba à genoux dans le sable. La première fois qu’ils perdaient deux bêtes en même temps. Ce n’était que le premier des malheurs qui s’abattraient sur eux. Par sa très grande faute.

Il lui semblait que les bêtes dépérissaient alors même que la veille elle les trouvait éclatantes de santé. Une belle journée au ciel dégagé, elles commencèrent à s’affoler sans raison apparente. Ils n’en tinrent pas compte, croyant qu’un prédateur rôdait tout près. Ils furent ravagés par la violente tempête de sable qui les surprit. Nombreux furent ceux qui périrent. Les rescapés se comptaient sur les doigts d’une main, c’en était fini de l’orgueilleux Harras. Ils ne pouvaient rester ici, les sables avaient tout recouvert. À la tempête comme telle avait survécu son père, mais les sables avaient tellement envahis son être qu’il se mit à cracher du sang et mourru peu après. Son frère l’emmena à la Cité, seul endroit où il lui serait possible de refaire ce qu’avait été la richesse familiale. +
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Kumara Zaidi, Kheijan
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Kumara Zaidi, Kheijan


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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 20:05

J'adore Smile

Bienvenue parmi nous!
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Hyara Myriakis, hastane
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Hyara Myriakis, hastane


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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 23:03

Haha elle ressemble à Farah (A) peut-être vont-elles s'entendre!

Beau BG, bienvenue parmi nous.
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Khal'Arek
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Khal'Arek


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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 23:39

Très beau Bg
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Nazir Ibn Hajjad Al Saalâ
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Nazir Ibn Hajjad Al Saalâ


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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeVen 30 Mai - 3:01

Bienvenue à toi Zulima Al Saalâ Smile En tant que frère je vais veiller sur toi ^^
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Kyriann Hahd
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Kyriann Hahd


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Localisation : les pieds dans le sable chaud d'Abitibi... elle marchait sur la plage...
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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeVen 30 Mai - 18:54

Original ! Bienvenue à toi
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Agent Allakhazam
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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitimeVen 30 Mai - 20:53

Je vais essayer de lire ça en fin de semaine ^^
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MessageSujet: Re: BG de Zulima   BG de Zulima I_icon_minitime

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