BG Kyriann

Nom: Kyriann
Classe: Un jour, alchimiste
Age: 17 ans
Sexe: Féminin
Autres: cheveux noirs et yeux noisettes. Quelques marques de fouets sur son dos.

Qualité: généreuse, soumise, attentive, compréhensive
Défaut: Craintive, très silencieuse, souvent maladroite, curieuse

Histoire:

Citation :: Yasmina, sa mère était morte alors qu’elle était en couches. Kyriann vécu sous la protection paternelle quelques années. Leur nature nomade leur faisait parcourir de Khandraas. Elle y apprit la soumission.

En effet, comment une enfant aussi jeune et chétive aurait pu s’élever contre ce père fort et sévère. Quand elle agissait comme une enfant pouvait agir, son père, peu patient la fouettait. Il lui en voulait profondément d’être la cause de la perte de son plus précieux joyau qu'était sa femme. Kyriann apprit donc à se taire et à demeurer immobile, guettant, anticipant les moindres désirs de l’homme de sa vie; El’Maed, son père. Ne s’alimentant qu’à la suite des membres de la caravane. Se contentant de quelques miettes ici et là.

Elle était jeune quand ce qui lui restait de famille fut décimé.

Les scorpions avaient encerclé la caravane. El’Maed s’empressa de la cacher dans une grosse caisse, lui recommandant de neh en bouger tant qu’il ne reviendrait pas l’en sortir.

Kyriann y passa plus d’une journée. Immobile et recroquevillée sur elle-même. Elle s’endormit dans la caisse, espérant que son père revienne la chercher. Le temps passa et des besoins bien physiques se faisaient sentir. Au matin, alors que tout était calme, elle osa entrouvrir la caisse. Après un long moment à observer les environs, elle osa en sortir.

Ce qu’elle vit la laissa pétrifier sur place.

Des corps.

Partout des corps gisaient.

En tentant de se frayer un chemin entre eux, elle reconnu celui de son père. Elle le regarda un long moment.

Un très long moment…

Puis elle le couvrit respectueusement le corps d’un linge qu’elle trouva parmi les ressources de la caravane, puis y déposa sur le dessus une fleur. Ensuite elle se mit en route et tenta de retrouver les Kheijans qu’on disait sédentaires.

Elle marcha longtemps, pendant plusieurs jours, des semaines, des mois, sous le soleil aride. Elle ne sait comment, mais assurément que le Très Saint par l’entremise d’Adiya lui accordait une protection. Elle finit par trouver les limites de Najar’him.

C’est finalement une jeune adolescente de 16 ans, chétive, maigre, et sale, qui arriva aux abords de la cité. Des bons jelaads dont Sehryak, Alaanah la recueillir. Lui offrant à manger, à boire et même à la vêtir. Presque sauvage, c'est grâce à leurs bons soins, qu'elle devint une jeune fille qui développa plus d’assurance, telle une fleur qui s’épanouie sous les rayons du soleil, dans les sables chauds du Khandraas.

Puis la doyenne Sahira la prit sous sa protection. Elle jouait le rôle de la mère que Kyriann n’avait jamais connue. Kyriann observait tous les faits et gestes de cette dernière. Respectant les consignes. Imitant de son mieux la femme accomplie qui la protégeait et lui enseignait peu à peu le rôle de la bonne épouse. Gardant plus souvent qu’autrement le silence. Un silence d’or. Elle devenait une perle. Une perle rare.

Vint un jour où elle n’osait même plus espérer attirer l’attention des hommes de Najar’him. Ses sœurs convolaient en justes noces. Et elle, demeurait au service de la maison de thé. Elle savait maintenant servir le thé avec un grand soin, massant de temps à autre, un elehl'azir ou encore quoique rarement un pacha ou un vizir. Sahira lui répétait de garder espoir.

Kyriann avait remarqué un pacha aux mains calleuses et presque noircies par son travail. Il arrivait qu’il lui fasse un sourire. Distant avec elle, il lui faisait malgré tout de magnifiques offrandes. Kyriann vivait d’espoir. Il parait qu’il avait déjà une épouse. Pourrait-elle devenir la deuxième? Voir la préférée?

Son destin était autre…

Correction orthographe!

Elle fut surprise de croiser sur son chemin un autre pacha.

Il était bon.

Il était beau.

Il était doux.

Il était fort.

Il était élégant.

Elle tomba tout simplement sous son pouvoir. Allant jusqu’à lui prêter sa cape pour le réchauffer après un bon massage. Rêvant de vivre à ses côtés et de porter sa nombreuse progéniture. Elle avait hâte de pouvoir habiter sa demeure; de le combler; de lui préparer un bon thé, comme elle avait appris à le faire. Un thé, juste pour lui; de pouvoir le masser. Le masser toute la nuit. Le détendre en utilisant des herbes et des huiles dont elle détenait maintenant le secret. En son absence, il arrivait qu’elle humait la cape, imprégné de son odeur.

Elle eut peur, le jour où il lui montra sa colère. Elle avait trop parlé! Il ne voulait neh qu’elle s’épuise à entretenir les moutons. Cela lui rappela son paternel. Elle ne l’en aima que plus encore. Elle lui expliqua qu’elle était fière de pouvoir enfin contribuer au bien être de la communauté, puis elle s’enferma encore un plus dans son silence.

Un long silence que ses yeux trahissaient.

Un long silence, à la fois triste et heureux.

Un long silence, qu’elle combla en lui écrivant des poèmes…

Rokhan Ibn Hajjad Al Saala était en parti en mission périlleuse, pour le clan pacha. Il en avait averti sa douce, lui disant qu'il reviendrait aussitôt que possible.

C'est à ce moment que l'attente commença.

Une longue attente.

La nouvelle doyenne Alizadah redonnait courage à la trop silencieuse Kyriann. Les deux femmes se rejoignaient dans leur propre solitude.

Puis vint le désastre sur Najar'him, qui compta de nombreuses pertes.

Tout cela atteignait Kyriann au plus profond de son coeur. Rokhan lui manquait encore plus. Et s'il ne revenait neh lui non plus?... Souvent Kyriann plongeait dans ses pensées. L'inquiétude la rongeait. Un mal insidieux. Il lui arrivait de perdre espoir. Déjà que leurs noms n'étaient plus sur la liste des mariages prévus.

C'est finalement quand les kheijans réussirent à contrer la malédiction et se réinstallèrent dans leur ville sacrée, que Kyriann en glissa un mot à la doyenne.

Elle voulait attendre au moins jusqu'à la fin des abyss, au début du printemps. Elle vivrait d'espoir d'ici là, et resterait Sa promise, malgré la liste.

Espoir qui grandit quand le brave pacha Sehryak lui confia qu'ils étaient à remettre de l'ordre dans la tente des pachas et qu'ils étaient à la recherche de dossiers secrets. Le brave pacha Sehryak comptait bien y trouver des indices afin de commencer des recherches.

Kyriann reprit vie. A la venue des belles saisons, son sort serait décidé. Entre temps, elle vaquait à ses occupations quotidiennes, et continuait à pratiquer ses charmes féminins sur les hommes au salon de thé, comblant leur moindre désir.

Le temps passait et plus il passait moins était les chances du retour de son promis.

Kyriann travaillait dur à combler les besoins du harem. Faisant de son mieux de jour en jour.

Elle était loin de penser que d'autres hommes l'avaient remarqué... jusqu'au jour où l'un d'eux lui fit présent de sa propre monture et lui avoua l'aimer avant lui aussi de partir en mission...

Sarkhar...

L'histoire se répétait quasiment identique. Kyriann était pertubée. Pertubée d'avoir entendu ces mots. Perturbée de perdre un jelaad de confiance. Perturbée par le temps qui était figé. Perturbée que plus aucune femme n'était en poste pour gérer le harem...

Le temps passe et le printemps est à leur porte.

Kyriann était désormais libre.

Le pacha Kazahim serait-il de retour? Il lui avait promis de revenir au printemps afin de neh perturber indûment la jeune fille.

Kyriann trime dans l'enclos maintenant bondé de moutons. Elle s'affaire le plus clair de son temps à les nourrir, nettoyer la litière, leur donner de l'eau fraîche et les tondre.

Elle fait ainsi des étoffes pour les couturières et les dépose dans le coffre des femmes. Déjà la pile commence à devenir intéressante, en raison de son travail assidu.

C'est en faisant ses tâches journalières, qu'elle croise un elehl'azir du nom de Narkim. Il lui demande un thé mielleux et par la suite un bain. Kyriann s'exécute.

Elle lave l'homme et lui nettoie les cheveux comme elle a appris à le faire, pour ensuite l'assécher et le masser.

Plus tard, il lui apporte des fleurs. Kyriann est sensible à ses attentions, commençant à anticiper ses retours d'expédition.

Le beau Narkim... était aussi disparu. Peut-être était-il en prison hastanne? pourtant, depuis il y avait eu le traité de paix entre les deux peuples... il aurait du revenir...

Nazir, un entreprenant aspirant vizir, lui avait signifié aussi son intérêt. Les astres avaient guidés Kyriann vers l'homme. Puis il s'était aussi éclipsé longtemps. La malédiction était plus forte.

Kyriann était maudite. Tous les hommes qui l'approchaient, étaient destinés à disparaître. Tous!

Puis vint Kenshin.

Sehryak l'avait rassuré. Kenshin était là pour rester.
Sahira, la doyenne l'avait rassuré aussi. La malédiction était terminée.

Alors, méfiante Kyriann accepta les attentions du pacha. D'abord avec méfiance, puis avec le temps, confiance. Jusqu'au jour où elle trouva une note devant le feu de sa tente.

Une note de Kenshin.

Il était parti au loin. Il devait faire une recherche, faire le point.

Kyriann était démolie, assurée que la malédiction était revenue et que jamais plus elle ne reverrait son pacha.

Kumara la console tant bien que mal. Kyriann ne peut s'empêcher à sa soeur Laeh et ses souffrances. Puis Madj lui confie des corvées, lesquelles elle accompli tout comme une automate, jusqu'au jour où, Kenshin se pointa à la porte du salon de thé. Silencieux, il s'était approché de Kyriann.

Quand elle le vit, elle resta tout simplement bouche-bée. Croyant rêver. Croyant avoir des hallucinations. Mais il était bel et bien devant elle, vivant.

Heureuse, elle ne cessait de lui réitérer sa joie de le revoir, tout en lui servant le thé et un repas copieux. Par la suite, elle brossa longuement ses cheveux allongés et sa barbe, passant le plus clair de son temps à ses côtés en gardant le silence. Comme si, le fait de parler le ferait disparaître à nouveau. Elle savourait chacun de ces moments en sa présence.

Malheureusement il avait été emprisonné pour hérésie. Il dut traverser maintes épreuves avant de pouvoir retrouver la liberté. Puis c'est un Kenshin amaigri qui se pointa aux abords du salon de thé. Kyriann le reconnu à peine. Échangeant un regard, sans un mot.

Ce n'est que plusieurs jours plus tard qu'ils échangèrent sur leur situation respective. Kyriann se devait de remplacer la pauvre Sahira qui avait peine à se relever de ses couches. Il lui restait que peu de temps pour elle-même arrivant à peine à combler ses contrats de potions. Kenshin pour sa part avait reçu l'appel du Très Haut.

Puis Narkim revint en Najar'him...

Ils avaient été en mer. Pris par la tempête. La randonnée avait été plus longue que prévue. Secoués par les vagues. Mouillés par la pluie. Perdus sur l'océan. Ils s'étaient alors racontés l'un à l'autre avant de regagner enfin le port de Najar'him, suscitant bien des questions de la part des gens amassés sur le quai...

Kenshin avait bien sur remarqué leur arrivé, il n'attendait que le moment propice pour avoir un entretien avec Kyriann.

Ce moment vint à l'occasion d'un bain.

Finalement, Kyriann prit en compte que sa destinée et son bonheur pouvait être autre que celle d'enfanter....

Elle remplaçait Sahira, la doyenne, de son mieux. Travaillant fort et assiduement au bien être non pas d'un homme, mais des hommes; les supportant, les écoutant, les soignant.

Kenshin devenait étrange, attiré par les forces obscures, tandis que Narkim une fois de plus était reparti à l'étranger

Kyriann avait volontier fourni des étoffes et de la laine à Kenshin qui se vouait désormais au métier fort honorable de couturier. Il avait à coeur que l'Elite, soit vêtu convenablement. Kyriann était soulagée de lui voir prendre une nouvelle voie qui ne rendrait le peuple élu que plus fort, plus uni, et surtout qui ferait en sorte de sauver la vie de Kenshin tout en lui évitant la peine capitale.

Mais vint le vizir Khazar qui teint un discours à Kyriann à l'effet qu'il était hors de question de donner des étoffes à un citoyen qui s'en servirait pour s'enrichir personnellement. Les moutons et leur produit était la propriété du Cheick. Et elle en était la gardienne. Kyriann les rassura. Elle voulait simplement que Kenshin prenne enfin un bon départ sur la voie de la rédemption. Elle voulait s'assurer qu'il ait un bon départ sur cette voie, et son intention n'avait jamais été de tout lui fournir la laine récoltée.

Pendant leur discours... un malheur frappa Najar'him. Les moutons furent assassinés. Tous les kheijans vivaient le malheur de cette subite disparition.

Le bon pacha Razhak'Mar fit enquête. Il était toujours aussi beau et aussi bon. Son ton ne laissait aucun équivoque. Il somma deux eleh'azirs de se présenter à la tente des pachas: Kenshin et Nah'Ar, sur le champ.

Plus tard on su...

Des témoins avaient vu la scène et avait raconté.

La mort dans l'âme, Kyriann comprit que Kenshin ne lui avait pas fait confiance. Elle qui devait être la femme de sa vie. Il lui devint évident que suite à ces actes, l'inverse ne pouvait être vrai. Elle était profondément blessée dans son fort intérieur.

Plein de questions demeuraient sans réponse dans la tête de Kyriann.
Une fois de plus, elle perdait espoir, si minime était-il. Heureusement qu'elle pouvait appuyer la doyenne dans ses nombreuses fonctions. Ainsi la vie suivait son cours et elle en oubliait ses tourments au profit de la Très Sainte Najar'him et ses habitants.

Il était recherché par les autorités. Un bûcher était prêt pour l'accueillir. Kyriann faisait son possible pour ne neh trop y penser. Puis à sa surprise, des moutons ont été conduits à l'enclos. Il n'en manquait que 2. Kyriann était bien. Elle vaquait à ses responsabilités, et comblait les besoins des hommes.

Khazar, le grand vizir lui dit que le jour où elle prendrait époux étaient bientôt arrivés. Kyriann n'y croyait neh trop. De qui pouvait-il s'agir?

Elle croisa Rhazak, le généreux Pacha. Elle lui sembait qu'il était particulièrement attentif aux besoins de Kyriann. Serait-ce lui qui aurait manifesté ses intérêts aux vizirs? Voudrait-il d'une seconde épouse?

Ayyub était toujours affairé, aurait-il eu un entretien à son sujet? Il voulait faire la paix avec les mortanyss. Chose que Kyriann ne partageait pas du tout, et les vizirs refusaient de répondre aux interrogations de Kyriann.

Madj avait été nommé Pacha. Un nouveau Pacha. Quand ils avaient habité à Citria, elle l'avait vu s'amuser avec Kenshin à disputer son attention. Se pourrait-il que ce soit Madj?

Elle repoussait ces idées du revers de la main. Elle ne voulait surtout pas que la malédiction s'affaise sur l'un d'eux.

Puis elle eu des entretiens avec un sage pacha du nom de Rhaskeh. Serait-ce Rhaskeh? Ils avaient longuement discuté ensembles. De la paix, de la guerre. De l'achat ou de la vente d'une tente et tout autre sujet.

Iyalam avait été nommé vizir. Un homme nouveau était né. Kyriann lui demanda un entretien. Elle devait se confesser, se confier. Peut-être qu'elle en apprendra un peu plus lors de leur entretien?

C'est une Kyriann plus forte qui demanda cet entretien.

Entre temps, on pu voir près de l'enclos que le sol avait été remué et tout près, sous la clôture, un vieil étui de cuir qui traînait au sol. Il avait été vidé de son contenu.

Ils avaient discuté de tout et rien, tant et si bien qu'ils volèrent en juste noces.

Rhaskeh était tout à fait exceptionnel.
En lui Kyriann retrouvait un peu de tout de ses anciens prétendants. L'élégance de Rhokan, l'attention de Kazahim, l'ardiesse de Narkim, l'amusement de Kenshin, mais Rhaskeh lui demeurait vivant. Sehryak, Janaan, Sahira et même Jafaar avaient raison. Elle n'était en rien maudite. Aujourd'hui elle en avait la confirmation. La journée était mémorable.

Kyriann avait su recueillir des confidences lors d'un massage. Elle connaissait une bonne partie de la vie de Rhaskeh. Il était issu d'une longue lignée d'éleveur de chevaux. Il avait perdu de nombreux frères au fil du temps. C'était énorme. Mais le Trrès haut l'avait protégé et il était toujours vivant. Il avait contribué à l'épanouissement de Kyriann. A son contact elle devenait plus forte, et il veillait avec un soin jaloux à combler ses besoins.

Ce fut une journée merveilleuse.

Le soleil était haut et resplendissant de ses milles feux. Un signe surement.

Le temple était décoré de fleurs blanches.
Le Akh'vizirr "Maadlen", lui même était venu officier la cérémonie, secondé par le vizir Khazar.

Le couple était éloigné l'un de l'autre, au centre du temple. Rhaskeh était d'une élégance éblouissante. Kyriann avait peine à détacher son regard... vêtu de bleu, comme le bleu du ciel...

Derrière était l'assemblée...

Le Akh présida la cérémonie puis invita Rhaskeh à proclamer haut et fort ce pourquoi ils étaient ici rassemblés. C'est d'une voix calme, forte et sans hésitation qu'il annonça son désir de prendre Kyriann à titre d'épouse, de l'aimer et de la chérir, elle eut les yeux brillants d'émotions.
Puis Kyriann reçu les directives du Akh'Vizir à l'effet d'être une bonne épouse. S'assurer du confort de son homme, lui donner une nombreuse progéniture et voir à l'éducation de la famille.
Elle était tout simplement ravie.

Après la cérémonie, les invités se déplacèrent vers le salon de thé pour festoyer et participer au banquet. Rhaskeh devait rencontrer un agent secret afin de combler une mission. Il reviendrait plus tard...

Puis lorsque les hommes repus quittèrent le salon de thé, Miyaji et Kyriann s'amusèrent à explorer recettes et patrons de couture, développant en choeur leur talent mutuel.

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Il est revenu de sa mission mais n’en glisse pas un mot, gardant le secret pour lui-même. Puis comme il a promis à Kyriann de réaliser le moindre de ses rêves, elle lui propose de visiter le monde. Il lui fait faire le choix du milieu qu’elle préfère visiter en premier…

Elle choisit au hasard les plaines.

Ils quittent donc Najar’him à dos de leur monture respective. Rhaskeh cette fois, prend soin d’enseigner à Kyriann comment serrer sa monture avec ses jambes afin de maintenir un bon équilibre et d’éviter les chutes. Elle n’est vraiment douée. Ils partent donc au pas. Chevauchant l’un non loin de l’autre, Kyriann gardant soigneusement un pas derrière, suivant Rhaskeh dans ses traces.

Ils traversent bons nombres des territoires. Rhaskeh toujours attentionné, lui indique avec un soin tout méticuleux, plein de points de repères. Ici sont les terres des nébulix. Là celle des daelwenas. Ici se trouvent des bêtes féroces, « ne nous en approchons neh! »

Kyriann est absolument ravie de faire ce voyage au loin. Il se montre un guide expérimenté et attentif, surveillant constamment les environs pour s’assurer que la voie était libre. Elle se sent sereine et en sécurité. Elle n’a pas assez de ses 2 yeux pour regarder et découvrir tout ce qui s’ouvre devant elle. Le Roi radieux les accompagne dans ce matin si particulier.

Ils se rendent jusqu’aux plaines, près de Citria. Un endroit exceptionnel où de nombreux oiseaux chantent.

Tandis que Rhaskeh s’assure une fois de plus de la sécurité des lieux, elle prépare des couvertures et la collation. Tout près une montagne les protége d’ennemis éventuels tandis que de l’autre, un petit lac d’eau calme et de forme arrondi qui se jette dans une rivière au faible débit. On entend une chute d’eau non loin.

Ils s’allongent de part et d’autre de la couverture puis grignotent les aliments et tranquillement tout en discourant, l’espace entre eux se réduit. Ils sont définitivement attirés l’un vers l’autre.

Rhaskeh est d’une douceur inimaginable. Il prend Kyriann dans ses bras, la cajole de ses mains rugueuses et elle prend plaisir à découvrir des sensations jusque là encore inconnue. Elle lui accorde une totale confiance. C’est ainsi qu’il cueille avec une grande délicatesse le fruit de la pureté, tout en comblant sa douce. C’est ce moment précis que choisit Adiya pour verser ses larmes de joie, bénissant le couple et la conception du premier Ibn Rhaskeh.

Elle reste ainsi avec lui sous la pluie un long moment, blotti dans ses bras dans un état d’une profonde béatitude partagée, jusqu’à ce que le soleil décline à l’horizon. Silencieux ils profitent tous deux de ce moment de complicité dans un calme divin, loin des responsabilités. L’ heure avance inlassablement et ils décident d’un commun accord de faire la route du retour avant que la nuit ne soit à son zénith afin

de passer leur première nuit,

ensemble.

La vie auprès de Rhaskeh relevait du rêve. Il sortait Kyriann du Kandraas au moindre prétexte. Lui faisant voir des contrées insoupçonnées jusque là pour son épouse.

Quand ils revenaient à Najar'him, elle s'informait souvent auprès des femmes accomplies du harem. Sahira et Aliazadah avaient toutes deux enfanté et Kyriann était avide d'information, de connaissance.

Sa première grossesse se déroule bien. La première surprise fut l'absence de règle pendant plus d'un cycle. Kyriann était irrégulière et au début ne s'en formalisait pas trop. Mais vint un temps ou elle ne pouvait renier l'évidence.

Elle est devenue rayonnante de bonheur. Réduisant les voyages, pour rester au Kandraas le plus possible. Elle avait maintes travaux artisanaux à faire pour la venue de l'enfant béni. Elle voulait tout mettre en oeuvre pour que son homme soit toujours fière d'elle. Elle passait le plus clair de son temps à soigner son corps, le nettoyer et l'hydrater à l'aide de crèmes savamment parfumées de musc et d'eucalipsus, afin de mieux étourdir son pacha et se l'attacher.

Ses soins lui avait permis d'épargner son corps des marques souvent laissées par la grossesse. Elle avait ainsi conservé une peau saine, sans vergetures, sans cellulite.

Un fils était né. Saadi. Saadi Ibn Hahd.

Tous les jours, au fils des années, Kyriann entourait l'enfant de toutes sortes de stimulations et de soins particuliers. Elle voulait que son fils soit un grand homme. Elle souhaitait en son fort intérieur que le petit suive les traces de son illustre père, et grand-père.

Puis Hok'ee fut ramené dans la très Sainte, à titre d'esclave, et dans le but de veiller sur la sécurité de Saadi, jusqu'à ce qu'il soit grand.

Hok'ee, ce fidèle nalkiri, un peu rude, mais fiable. Jamais il ne refusait d'aider la mère. Toujours il protégeait le petit. Avait-il le choix? Sa vie en dépendait. Jamais Rhaskeh n'aurait accepté qu'il échoue dans cette mission. Jamais.

Puis vient le jour où Rhaskeh quérit l'enfant pour lui faire passer son épreuve. Kyriann eut le coeur déchiré. Si seulement elle avait su concevoir d'autres enfants à son homme... Leur destin était autre... De leur union, un seul fils était né, et Rhaskeh ne lui en avait jamais tenu rigueur. Elle l'en aimait que d'avantage.

Puis Saadi revient en Najar'him, en homme accompli. Il était vivant et avait réussi son épreuve avec brio.

Fière, elle l'avait embrassé.
Fier, il l'avait gentiment repoussé... neh devant les hommes.

Kyriann en resta d'abord surprise, mais elle n'en était que plus fière.
Peu de temps après, le très juste Akh'Pacha affranchi leur esclave en lui redonnant sa liberté. Hok'ee était désormais libre de faire ce qui lui plaisait.

Il avait choisi de demeurer dans le Kandraas avec eux. Kyriann en était heureuse, au fil du temps il était devenu comme un second fils pour elle.

Les moments trop rares où elle pouvait masser son homme, chacun d'eux devenaient des instants mémorables. Le Akh'pacha avait de nombreuses missions et souvent il était appelé sur landes pour de longues périodes.

Quand Rhaskeh lui prenait les poignets et interrompait ses mouvements, la faisant basculer contre lui, elle rayonnait de plaisir. Il l'enveloppait de ses bras puissants, tel la coquille d'une huitre qui se referme sur sa perle rare et elle se blottissait contre lui pour une nuit chaude qui chaque fois se révélait trop courte.

Quand Saadi est devenu adulte, que Rhaskeh reçu sa promotion au titre de Akh'pacha, Kyriann vécu un moment pénible. Elle vivait des moments de solitude.

A l'occasion d'une de ces trop rares nuits chaudes, Rhaskeh avait semé des grains de sables. Une perle était en devenir, mais il n'en su jamais rien. Kyriann connaissait son homme et garda le silence sur son nouvel état. Aussi elle passa le plus clair de son temps à soigner son corps afin de cacher une fois de plus les effets de la maternité, surveillant son alimentation avec une attention plus que particulière pour éviter toute prise de poids supplémentaire.

Rien ne devait paraître! Le Roi s'en était assuré lui-même en maintenant le Akh' éloigné quelques temps. Tout était parfait.

Quand il revient de mission, le tout nouveau Akh'pacha n'y vit que du feu. Kyriann avait réussi à mener son secret à terme avec la complicité de quelques soeurs. Elle se garda bien de lui mentionner sa nouvelle paternité.

Les années passaient. L'enfant grandissait en passant le plus clair de son temps avec une nourrice de confiance. Puis vint le jour où...

Spoiler:

Elle reconnu l'homme lorsqu'il abaissa son foulard pour boire son thé citronné. Elle blêmit un instant. Puis confuse elle sorti du salon de thé sous un prétexte bidon.

Elle se rendit au petit parc, sanctuaire d'Adiya et y médita un bon moment. Si Kenshin était de retour... suivant de peu Rhokan...

Si ses ex-prétendants revenaient en Najar'him

Ainsi la malédiction n'avait plus prise sur elle et ces faits le confirmait haut et fort.

Elle regarda le ciel étoilé et sourit doucement sous le voile, les mains jointes sur sa jupe.

Rhaskeh était parti en mission au loin, mais cette fois elle avait la ferme conviction qu'il reviendrait toujours aussi grand, aussi fort et encore plus fier.

C'est avec une assurance nouvelle qu'elle retourna au salon de thé et suivit les hommes à la salle d'entrainement. Tout se passait bien.

Tout?...

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